Hier et aujourd’hui,
toujours en recherche d’énergie
Histoire d’un col
Depuis plus de 10'000 ans, le col du Mollendruz évolue et répond aux différents besoins des êtres vivants
Il est le terrain des chasseurs-cueilleurs ; un lieu de passage qui relie la Vallée de Joux ; une ressource pour les industries forestières et l’agriculture.
Il a été défriché, tout en respectant le renouvellement de la forêt, car son bois et son charbon de bois sont utilisés pour la production de chaux, pour les forges et les verreries de la région. Aujourd’hui encore, le col est reconnu pour une autre source d’énergie renouvelable : le vent.
Fours à chaux
Le Massif du Jura dont le col du Mollendruz fait partie, est un environnement particulièrement favorable à la fabrication de la chaux car calcaire et bois y abondent. La chaux est utilisée pour la construction de fermes et de chalets, notamment sur les alpages du Mollendruz et pour pratiquement tous les bâtiments de la région avant l’apparition du ciment.
Verreries
Les verreries ont besoin de différentes ressources pour fonctionner : de l’eau, du sable, des végétaux et du bois. Les forêts du Jura offrent des conditions idéales par la présence de ces matériaux. Au 17e-18e siècle, une trentaine de verreries sont implantées dans la région.
Forges
La présence de forges dans le Jura est constatée déjà 350 ans avant J-C. Les hommes utilisaient ce qu’ils trouvaient à proximité : pierres, bois, eau. Le bois coupé, entre autres au col du Mollendruz, est employé pour construire les roues actionnées par l’eau et comme source d’énergie. Au 16e siècle Vallorbe est au cœur de la sidérurgie.

Plan Vallotton 1709 Vallée de Joux. Grands chemins permettant le transport des matières premières sur les lieux de leur exploitation.
Carte exceptionnelle intitulée : « Plan du village de Vaulion et des trois communes de la vallée de Joux », dressée par le commissaire Vallotton.
26 janvier 1709. Reproduction de la carte originale conservée aux Archives communales de Vaulion, cote G 23
Imagine les sons de la coupe du bois
et l’odeur du bois coupé…
est-ce différent aujourd’hui ?
Le vent éteint les bougies et allume le feu
François de La Rochefoucauld